Poursuivant son cycle biannuel d’art actuel lancé en 2014, le Musée Paul Valéry propose, du 16 février au 20 mai 2018

4 à 4

THIERRY DELAROYERE, La Paix en danger
ANDRE CERVERA / SWARNA CHITRAKA, Oeuvres à quatre mains
PASCAL FAYETON, Mémoriaux
MOHAMED LEKLETI, Me suis-je égaré ?

 

4 artistes, 4 univers

Les artistes invités ont tous en partage d’interroger notre monde contemporain. Ils empruntent des voies différentes et utilisent des médiums divers, sans qu’aucune thématique commune ou correspondance visuelle ne fédère pour autant leurs œuvres. Dans l’espace consacré à chacun s’exprime ainsi en toute clarté la cohérence de leur démarche respective.

4 catalogues monographiques

Un catalogue pour chacun des artistes exposés, accompagne l’exposition
Editions Midi-Pyrénéennes – Tarif : 28 € (les quatre catalogues)

 

THIERRY DELAROYERE

Né en 1945, peintre et compositeur de chansons

Vit et travaille à Paris

A été pensionnaire de l’Académie de France à Rome, villa Médicis de 1976 à 1978

 

Thierry Delaroyère montre pour 4 à 4 ses travaux réalisés entre 2014 et 2017, une série de pastels secs ou à l’huile sur bois ou sur papier.

 

« Thierry Delaroyère aime à travailler par cycles. Des « Habitants collectionneurs » à « La vie multicolore », des « Souffles » aux « Refuges », chacune de ses expositions a correspondu à un ou plusieurs ensembles bien circonscrits autour d’une thématique irriguant les œuvres du moment. Les peintures récentes ne dérogent pas à la règle. Elles portent pour titre générique une formule qui fait, hélas trop souvent, la une de la presse. Message d’alerte et d’anxiété, cet appel citoyen répond ici pour l’artiste à sa morale personnelle et à un devoir de responsabilité. Pourtant, face à cette suite intitulée La Paix en danger, point de documents, d’images ou de film illustrant ces conflits contemporains, avec des clichés impressionnants et des slogans à l’avenant. Pour évoquer ces tragédies dont les médias nous rendent compte quotidiennement, le travail du peintre n’est ni narratif ni descriptif. Il s’inscrit dans une matière picturale relevant d’une tradition abstraite et gestuelle dont n’émerge qu’un seul et unique signe reconnaissable : un oiseau, esquissé le plus simplement possible, d’un seul coup de crayon, et qui à lui seul incarne la thématique ».
Extrait du texte d’Alfred Pacquement in catalogue de l’exposition

 

ANDRE CERVERA & SWARNA CHITRAKAR

André Cervéra, né en 1962, peintre

Vit et travaille à Sète (France)

Swarna Chitrakar, née en 1974 à Naya, Midnapur (Bengale-Occidental), peintre et conteuse

Vit et travaille à Naya

 

Une découverte de la rencontre de deux univers. Celui d’André Cervera et celui des Chitrakars dont la tradition remonterait à 200 avant J.-C.

André Cervera initie cette rencontre en 2012 par un premier séjour dans le Bengale-Occidental prolongé d’un workshop de trois mois en 2016. Au cours de ces trois mois, André Cervera et Swarna Chitrakar réalisent à quatre mains vingt peintures sur toile et six œuvres sur papier.

La peinture d’André Cervera est une peinture narrative qui s’apparente à la commedia dell’arte. Elle parle de mythologies, exprime la tragédie. De manière récurrente, les personnages peints par Cervera se présentent masqués.

Swarna Chitrakar appartient à une famille de Patuas, c’est-à-dire de peintres et de conteurs. Les Patuas peignent sur des rouleaux de feuilles de papier cousues les unes aux autres et passent de village en village pour chanter des épopées aussi bien hindoues que musulmanes. Le répertoire des récits est vaste. Aux thèmes religieux s’ajoutent des thèmes profanes puisant dans l’histoire autant que dans l’actualité.

 

« Comment peindre ? Comment raconter ? Comment dire ? Autant de questions au cœur d’une actualité qui nous laisse sans voix. Abasourdi, décontenancé, perdu par une narration informative faisant allégeance à une société du spectacle vendue au plus offrant, l’art peut faire entendre une voix différente et faire la part belle aux conteurs. La tradition orale ne s’affiche pas en gros titre d’affiche ou de magazine. Elle se chuchote de bouche à oreille. Elle se veut musicale. Elle est l’expression du corps au-delà de celle de l’esprit figée dans le marbre, hier, et le tabloïd, aujourd’hui. L’art des conteurs s’apparente plus au chant qu’à l’écriture, à la danse qu’à la littérature. La transmission orale vit de son esthétique propre, de sa liberté, de sa souplesse ».
Extrait du texte d’Hervé Perdriolle, catalogue 4 à 4, Editions Midi Pyrénéennes

 

PASCAL FAYETON

Né en 1964, photographe

Vit et travaille à Toulouse

 

Pascal Fayeton présente 4 séries de photographies (Mémoriaux, Puys, Encres de Giens, Mue)

« S’il s’agit bien de séries, nous ne sommes pas dans un inventaire ou une démonstration, mais dans une succession de tableaux, où l’artiste aborde à chaque fois le paysage comme expérience d’une nouvelle fiction.

Une constante dans ses inspirations : un environnement immédiat, des espaces sur les chemins de sa vie, de son enfance ou de ses errances d’adulte. Pas d’exotisme. Ce ne sont pas des paysages représentatifs d’une région du monde, pas de signes distinctifs déterminants, mais des terrains de jeux d’esprit. Il transforme la réalité en histoire, guidé par des indices de la nature. Ces signes nous sont familiers et font appel à nos propres souvenirs, d’où sans doute cette connivence et une reconnaissance envers l’artiste pour nous avoir rappelé des émotions oubliées ».
Extrait du texte de Frédérique Babin in catalogue de l’exposition

 

MOHAMED LEKLETI

Né en 1965 à Taza (Maroc), peintre

Vit et travaille à Montpellier

 

« Mohamed Lekleti, passionné de dessin et de lecture, axe son travail sur les mythes.

S’il a initialement travaillé sur le vide et des personnages filiformes, Lekleti embrasse aujourd’hui l’espace en sa totalité, le conduisant, par déformations et distorsions progressives, à la rondeur des formes, à un déploiement dynamique de ses personnages, qui occupent toute la surface de la toile. Par la souplesse du trait, l’alternance musicale des tons chauds, des tons froids, il vise à l’épanouissement du trait.

Rebelle aux modes, aux règles imposées du dehors, il peint à pleine pâte, il risque, au cœur du réel, un monde imaginaire, personnel. Son désir est d’inciter à « dépasser la matérialité des contours », à pénétrer la face voilée des choses. Parfois, le tracé enveloppe si bien les formes qu’elles semblent baigner dans le flux amniotique, originel.

Sa technique est à l’image de ses propos, puisque Mohamed Lekleti brouille les frontières entre dessin et peinture, mélange à base d’acrylique, de fusain, de feutres, de sable… ».
Extrait du texte de Michel Enrici, catalogue 4 à 4, Editions Midi Pyrénéennes

Thierry Delaroyère
Déluge, 2017
Pastel sec, acrylique et mine de plomb sur bois, 116 x 81 cm

André Cervera, Swarna Chitrakar
Le Tsunami, 2016
Acrylique sur toile de lin, 146 x 114cm

Pascal Fayeton
Pierre, 2017
Série Mémoriaux
Photographie couleur, 40 x 60 cm

Mohamed Lekleti
Jeux d’enfants, 2016
Technique mixte et taxidermie sur toile.
Diptyque (162 x130 cm) x 2

Les Journées Paul Valéry
10e édition
Sète

25-26-27 septembre 2020

Valéry
Poésie perdue, poésie retrouvée
Sous le haut-patronage de l’Académie française avec le partenariat des éditions FATA MORGANA
Consacrée à la poésie de Paul Valéry, cette 10e édition des Journées propose une redécouverte du poète dont l’œuvre passe souvent derrière la haute stature du penseur.

Les deux chefs-d’œuvre incontestables que sont La Jeune Parque, publiée en 1917, et Le Cimetière marin, dont nous célébrons le centenaire, sont loués avant tout pour leur perfection formelle. Associant le penseur et le « classique », la figure de Valéry correspond encore à la caricature du « poète de l’intellect », froid raisonneur qui s’efforce d’exercer son esprit à connaître « ce que peut un homme », dans le domaine de l’art comme dans les autres. Or l’écriture poétique chez Valéry, comme d’ailleurs sa réception, est toute traversée d’intermittences, fluctuations où la poésie se perd pour réapparaître comme une résurgence.

Retour au musée avec TOPOLINO

Depuis le 30 mai 2020, date de la réouverture du Musée après le premier confinement, l’artiste sétois Topolino a accompagné le retour des visiteurs à travers de nombreux dessins et aquarelles saisis sur  le vif dans les salles, ainsi que lors des différentes manifestations proposées au public.

Durant la deuxième fermeture des musées intervenue le 30 octobre, Topolino a continué de  représenter les actions proposées au public lors de rendez-vous vidéo quotidiens diffusés sur la  chaîne YouTube du Musée, telles que Regard sur une œuvre,  ou Regards en écho, qui a accueilli  plusieurs artistes invités à livrer leur propre regard sur une œuvre choisie par eux dans les collections, ou bien encore pour une Nuit des Musées autrement ... qui a réuni sur YouTube poètes, comédiens et  musiciens autour des collections.

L’œuvre collective réalisée par les visiteurs lors de la réouverture du Musée après le premier  confinement est présentée dans l’exposition. Sur une esquisse murale grand format de Topolino,  nombreux ont été ceux qui, de mai à septembre, ont exprimé avec des mots ou un dessin leur  ressenti pendant le confinement et lors de leur retour au Musée.

Topolino travaille sur le vif principalement à l’encre et à l’aquarelle, sans dessin préparatoire ni  repentir. Depuis le mois de mai, rien n’a échappé à son regard dans lequel se reflète toute l’activité du Musée au quotidien. Près de 80 aquarelles réalisées durant cette période ont été ici réunies..