Une œuvre, une exposition

Jean-Luc PARANT

Mémoire du merveilleux

5 décembre 2015 – 28 février 2016

Dans le cadre de sa programmation, le Musée Paul Valéry initie un nouveau cycle intitulé « Une œuvre, une exposition » et présente dans ce cadre l’installation monumentale de Jean-Luc Parant Mémoire du merveilleux, exposée en 2012 à Paris par la Galerie Pierre-Alain Challier et ayant fait l’objet d’une publication sous le même titre chez Actes Sud en avril 2015.

« On ne devrait prendre la parole que pour dire ce que personne n’a jamais dit, et on ne devrait ouvrir les yeux que pour voir ce que personne n’a jamais vu, afin de pouvoir garder intact l’espace où tout s’entend et où tout se voit, garder intacts la parole et la vue qui ne laissent aucune trace. »

Jean-Luc Parant

Mémoire du merveilleux, 2012
Animaux naturalisés, coquillages enchâssés dans des boules en cire à cacheter et filasse, c. 100 m2

« Jean-Luc Parant est né à Mégrine-Côteaux près de Tunis. Il habite en Normandie, près de la mer où la ligne d’horizon est courbe.

Depuis la fin des années 60, ne se sentant pas plus artiste que poète, et ne sachant pas comment qualifier son étrange travail, il s’intitule « fabricant de boules et de textes sur les yeux » puis, au début des années 2000, « imprimeur de sa propre matière et de sa propre pensée », comme s’il avait inventé là son propre et unique métier.

Le travail poétique de Jean-Luc Parant est inséparable de son travail plastique. En effet son œuvre, conçue dans la stricte dualité de ses thèmes, est affaire de textes et de boules, de vision et de toucher, de jour et de nuit, d’infime et d’infini.

Depuis 50 ans, Jean-Luc Parant n’a jamais cessé de répéter la même chose sans jamais répéter une seule fois la même chose. Écrire sur les yeux avec cinq cents mots, et tenter d’écrire mille livres. Faire des boules avec ses deux mains, et tenter d’en faire des millions sans qu’une seule phrase se répète ni qu’une seule boule ressemble à une autre. Vivre intensément et le jour et la nuit, et la nuit et le jour, les jours et les nuits qui se répètent, suivre la terre qui tourne, le soleil qui se lève et se couche, qui se couche et se lève, et ainsi sans fin jusqu’à pouvoir confier sa vie et son œuvre au hasard. »

Les Journées Paul Valéry
10e édition
Sète

25-26-27 septembre 2020

Valéry
Poésie perdue, poésie retrouvée
Sous le haut-patronage de l’Académie française avec le partenariat des éditions FATA MORGANA
Consacrée à la poésie de Paul Valéry, cette 10e édition des Journées propose une redécouverte du poète dont l’œuvre passe souvent derrière la haute stature du penseur.

Les deux chefs-d’œuvre incontestables que sont La Jeune Parque, publiée en 1917, et Le Cimetière marin, dont nous célébrons le centenaire, sont loués avant tout pour leur perfection formelle. Associant le penseur et le « classique », la figure de Valéry correspond encore à la caricature du « poète de l’intellect », froid raisonneur qui s’efforce d’exercer son esprit à connaître « ce que peut un homme », dans le domaine de l’art comme dans les autres. Or l’écriture poétique chez Valéry, comme d’ailleurs sa réception, est toute traversée d’intermittences, fluctuations où la poésie se perd pour réapparaître comme une résurgence.

Retour au musée avec TOPOLINO

Depuis le 30 mai 2020, date de la réouverture du Musée après le premier confinement, l’artiste sétois Topolino a accompagné le retour des visiteurs à travers de nombreux dessins et aquarelles saisis sur  le vif dans les salles, ainsi que lors des différentes manifestations proposées au public.

Durant la deuxième fermeture des musées intervenue le 30 octobre, Topolino a continué de  représenter les actions proposées au public lors de rendez-vous vidéo quotidiens diffusés sur la  chaîne YouTube du Musée, telles que Regard sur une œuvre,  ou Regards en écho, qui a accueilli  plusieurs artistes invités à livrer leur propre regard sur une œuvre choisie par eux dans les collections, ou bien encore pour une Nuit des Musées autrement ... qui a réuni sur YouTube poètes, comédiens et  musiciens autour des collections.

L’œuvre collective réalisée par les visiteurs lors de la réouverture du Musée après le premier  confinement est présentée dans l’exposition. Sur une esquisse murale grand format de Topolino,  nombreux ont été ceux qui, de mai à septembre, ont exprimé avec des mots ou un dessin leur  ressenti pendant le confinement et lors de leur retour au Musée.

Topolino travaille sur le vif principalement à l’encre et à l’aquarelle, sans dessin préparatoire ni  repentir. Depuis le mois de mai, rien n’a échappé à son regard dans lequel se reflète toute l’activité du Musée au quotidien. Près de 80 aquarelles réalisées durant cette période ont été ici réunies..