VALTAT

Indépendant et précurseur

28 janvier – 7 mai 2011

Consacrée à l’œuvre de Louis Valtat, (1869-1952) qui fut immédiatement repéré parmi les « fauves » par l’ensemble de la critique au Salon d’automne de 1905, l’exposition met en évidence le rôle qui a été celui de l’artiste, tout à la fois indépendant et pionnier du fauvisme depuis la fin du XIXe siècle. En permettant notamment de découvrir les deux plus importantes collections privées au monde sur ce peintre, l’une suisse et l’autre également internationale, ainsi que des œuvres provenant d’institutions publiques et d’autres collections particulières, jamais exposées pour beaucoup d’entre elles, elle s’attache à réhabiliter l’œuvre de l’artiste et à analyser les liens qui ont été les siens avec les peintres plus tardivement devenus fauves.

Valtat n’occupe pas la place qui devrait lui revenir et son parcours mérite d’être reconsidéré entre 1895 et 1905, période pendant laquelle il élabore en solitaire une œuvre qui s’inscrit totalement dans l’avant-garde. Il a du reste retenu très tôt l’intérêt du marchand Ambroise Vollard auquel il confia dès 1900 la totalité de sa production et qui lui organisa dès 1904 une exposition personnelle. Si l’influence des Nabis (il rencontre Bonnard et Vuillard à l’Académie Julian qu’il fréquente à partir de 1887) l’éloigne du pointillisme de ses œuvres de jeunesse, c’est sa filiation avec Van Gogh et Gauguin qui, dès 1895, le situe indiscutablement comme un précurseur du fauvisme.

Sa découverte du Midi de la France, où il séjourne pour la première fois en 1895, plusieurs années avant que les fauves ne s’y rendent à leur tour, joue un rôle essentiel dans l’évolution de sa gamme chromatique qui recourt très tôt à l’emploi de la couleur pure et à la virulence des contrastes colorés. Les œuvres de cette période, généralement qualifiées de pré-fauves, ne peuvent manifestement qu’interroger quant à leur appartenance à part entière à un fauvisme qui sera repéré et identifié quelques années plus tard.

S’il demeure difficile d’analyser avec précision les raisons qui ont maintenu Valtat à une place qui est loin d’être la sienne dans l’histoire de la peinture, on peut sans doute trouver une explication partielle à la fois dans le fait qu’il n’a fait partie d’aucun de ces groupes de copains qui ont caractérisé l’avènement du fauvisme, dans un certain éloignement de la scène parisienne dans lequel l’a tenu d’abord une tuberculose contractée fin 1894 puis son goût pour le Midi de la France, et dans les traits de sa personnalité, discrète et « sans histoires », qui l’a sans doute maintenu à l’écart de bien des cercles autres que ceux de l’amitié.

Le catalogue

L’exposition est accompagnée d’un catalogue établissant une chronologie commentée et réunissant des textes de plusieurs auteurs ((Maïthé Vallès-Bled, Jacqueline Munck, Itzhak Goldberg)) spécialistes du fauvisme, ainsi qu’une notice par œuvre. Valtat, Indépendant et précurseur – Editions Au fil du temps – Prix : 38 € (252 pages, nombreuses illustrations, format 24 X 39. ISBN : 978-2-918298-06-9

Autour de l’exposition

Un film accompagne l’exposition
Visites commentées : tous les jours sauf le dimanche à 10h et 16h.
Visites commentées pour les groupes : sur rendez-vous.
Service Educatif : contact Caroll Charrault 04 99 04 76 16.

Les Journées Paul Valéry
10e édition
Sète

25-26-27 septembre 2020

Valéry
Poésie perdue, poésie retrouvée
Sous le haut-patronage de l’Académie française avec le partenariat des éditions FATA MORGANA
Consacrée à la poésie de Paul Valéry, cette 10e édition des Journées propose une redécouverte du poète dont l’œuvre passe souvent derrière la haute stature du penseur.

Les deux chefs-d’œuvre incontestables que sont La Jeune Parque, publiée en 1917, et Le Cimetière marin, dont nous célébrons le centenaire, sont loués avant tout pour leur perfection formelle. Associant le penseur et le « classique », la figure de Valéry correspond encore à la caricature du « poète de l’intellect », froid raisonneur qui s’efforce d’exercer son esprit à connaître « ce que peut un homme », dans le domaine de l’art comme dans les autres. Or l’écriture poétique chez Valéry, comme d’ailleurs sa réception, est toute traversée d’intermittences, fluctuations où la poésie se perd pour réapparaître comme une résurgence.

Retour au musée avec TOPOLINO

Depuis le 30 mai 2020, date de la réouverture du Musée après le premier confinement, l’artiste sétois Topolino a accompagné le retour des visiteurs à travers de nombreux dessins et aquarelles saisis sur  le vif dans les salles, ainsi que lors des différentes manifestations proposées au public.

Durant la deuxième fermeture des musées intervenue le 30 octobre, Topolino a continué de  représenter les actions proposées au public lors de rendez-vous vidéo quotidiens diffusés sur la  chaîne YouTube du Musée, telles que Regard sur une œuvre,  ou Regards en écho, qui a accueilli  plusieurs artistes invités à livrer leur propre regard sur une œuvre choisie par eux dans les collections, ou bien encore pour une Nuit des Musées autrement ... qui a réuni sur YouTube poètes, comédiens et  musiciens autour des collections.

L’œuvre collective réalisée par les visiteurs lors de la réouverture du Musée après le premier  confinement est présentée dans l’exposition. Sur une esquisse murale grand format de Topolino,  nombreux ont été ceux qui, de mai à septembre, ont exprimé avec des mots ou un dessin leur  ressenti pendant le confinement et lors de leur retour au Musée.

Topolino travaille sur le vif principalement à l’encre et à l’aquarelle, sans dessin préparatoire ni  repentir. Depuis le mois de mai, rien n’a échappé à son regard dans lequel se reflète toute l’activité du Musée au quotidien. Près de 80 aquarelles réalisées durant cette période ont été ici réunies..