4 À 4

4 expositions – 4 artistes

5ème édition

 

Du 12 février au 8 mai 2022

L'Art aborigène

Proposé tous les deux ans l’évènement 4 A 4 réunit à chaque fois quatre
expositions individuelles consacrées simultanément à quatre artistes sans qu’aucune
thématique commune ou correspondance visuelle ne fédère leurs œuvres. Si les
artistes ont tous en partage d’interroger notre monde contemporain, ils empruntent
des voies différentes en utilisant des médiums divers. Dans l’espace consacré à
chacun s’exprime en toute clarté la cohérence de leur démarche respective.

Pour cette cinquième édition, 4 A 4 montre les œuvres d’ALAIN CAMPOS, AROLDO
GOVERNATORI, NISSRINE SEFFAR et ZHANG HONG MEI.

ALAIN CAMPOS
Né à Casablanca, en 1955. Vit et travaille à Sète depuis 2006

Alain Campos développe un travail sur l’humain qui oscille entre figuration,
symbolisme et récit. Les vingt-quatre oeuvres présentées sont issues de deux séries
réalisées à deux époques différentes, l’une en 2019 et l’autre en 2021. Toutes les
deux montrent la figure humaine tantôt incrédule, tantôt angoissée, tantôt
impavide.
Si les peintures de 2019 sont des références directes aux maîtres anciens, Rembrandt,
Manet, Hokusai…, celles de 2021 évoquent la période du confinement durant
laquelle le numérique est devenu l’un des modes de la rencontre avec l’autre.
Donnant à ses peintures des titres comme Blue Light, Réseau indisponible
(momentanément), Saturation, Alain Campos illustre avec habileté nos nouvelles et
maladroites habitudes de vie comme le télétravail, les jeux en ligne, la localisation,
les connexions difficiles, selfie…
Blue

AROLDO GOVERNATORI
Né en 1937 à Senigallia (Italie). Vit et travaille à Senigallia depuis 2007

Aroldo Governatori nous invite avec chacune des trois séries de peintures exposées,
à entendre la voix persistante du temps primitif où la Terre s’est formée. Par un savant
cadrage resserré sur des variations de coloris, d’ajout de veinures ou bien avec
l’utilisation plus ou moins dilué du sulfure de cuivre ou de la technique de l’impression
numérique, l’artiste réussi à créer des formes qui engendrent des images mentales.
Processus proche de celui qu’André Breton rappelait au sujet de Vinci et de ses
élèves : « regarder longtemps un vieux mur décrépi », et « remarquer peu à peu des
formes, des scènes qui se préciser[aient] de plus en plus » …
Une première série montre des vues du Vésuve en éruption où la couleur rayonne
depuis les profondeurs des couches peintes à la détrempe. De la même manière,
dans la série des Cinabri, le sulfure de cuivre ou cinabre, utilisé plus ou moins dilué,
laisse paraître des fantasmagories proches des créatures d’Odilon Redon.

NISSRINE SEFFAR
Née en 1983 (Maroc), Vit et travaille en France depuis 2011

Nissrine Seffar a une conscience très vive de la dimension tragique de l’histoire.
Profondément marquée par le « Printemps arabe », elle travaille depuis sur les lieux
qui conservent la trace du passage du mal comme Guernica, Oradour-sur-Glane, le
camp de Rivesaltes… Nissrine Seffar fait plus que rencontrer des lieux, elle enquête,
recense et questionne le vécu, l’exil, l’errance, les cicatrices et se sert d’empreintes
directement effectuées sur le sol marqué par la douleur. Dans ses oeuvres, différentes
strates composées parfois de plâtre, de grillage et de peinture, se succèdent à la
surface du support. Loin de s’en tenir au lamento de la déploration, Nissrine Seffar
cherche à réparer le lien que le passage de l’histoire a pu rompre.
Seront montrées entre autres Guernica Huella, 2017, La Vie d’un camp, Rivesaltes,
2019, une série de photographies Les Impacts du temps, 2019 ainsi que les récentes
peintures Oradour-sur-Glane, prélèvement d’empreintes, 2021.

ZHANG HONG MEI
Née en 1973. Vit et travaille à Jinan (Chine)
Zhang Hong Mei est encore peu connue en France. Formée en Chine où elle a
étudié le dessin décoratif pour les textiles avant de devenir elle-même enseignante
à l’université d’art et de design de Shandong, elle développe une pratique
personnelle où elle allie la découpe du tissu à la peinture acrylique. Ses recherches
sur l’abstraction sont associées aux traces de la tradition réaliste picturale chinoise.
Elle participe à diverses expositions en Europe, aux États‐Unis, en Amérique latine
ainsi qu’en Amérique du Sud. En 2021, Zhang Hong Mei a participé à la biennale
d’architecture de Venise.
Réalisées principalement avec des textiles collés sur des supports peints, ses oeuvres
évoquent la Chine contemporaine sous la forme de paysages imaginaires qui font
écho aux dessins à l’encre. Apparemment abstraits, leurs contours ont la capacité
de suggérer le monde alentour.
De même, l’installation Human Condition qui sera également montrée se réfère à la
sculpture chinoise en terre cuite, en particulier à la frontalité de l’armée de Xi’an, sur
laquelle Zhang Hong Mei a travaillé : des mannequins occultés sous un tissu rouge, –
hommes, femmes, enfants –, symbolisent les peurs primaires présentes en chacun
d’entre nous.

Les Journées Paul Valéry
10e édition
Sète

25-26-27 septembre 2020

Valéry
Poésie perdue, poésie retrouvée
Sous le haut-patronage de l’Académie française avec le partenariat des éditions FATA MORGANA
Consacrée à la poésie de Paul Valéry, cette 10e édition des Journées propose une redécouverte du poète dont l’œuvre passe souvent derrière la haute stature du penseur.

Les deux chefs-d’œuvre incontestables que sont La Jeune Parque, publiée en 1917, et Le Cimetière marin, dont nous célébrons le centenaire, sont loués avant tout pour leur perfection formelle. Associant le penseur et le « classique », la figure de Valéry correspond encore à la caricature du « poète de l’intellect », froid raisonneur qui s’efforce d’exercer son esprit à connaître « ce que peut un homme », dans le domaine de l’art comme dans les autres. Or l’écriture poétique chez Valéry, comme d’ailleurs sa réception, est toute traversée d’intermittences, fluctuations où la poésie se perd pour réapparaître comme une résurgence.

Retour au musée avec TOPOLINO

Depuis le 30 mai 2020, date de la réouverture du Musée après le premier confinement, l’artiste sétois Topolino a accompagné le retour des visiteurs à travers de nombreux dessins et aquarelles saisis sur  le vif dans les salles, ainsi que lors des différentes manifestations proposées au public.

Durant la deuxième fermeture des musées intervenue le 30 octobre, Topolino a continué de  représenter les actions proposées au public lors de rendez-vous vidéo quotidiens diffusés sur la  chaîne YouTube du Musée, telles que Regard sur une œuvre,  ou Regards en écho, qui a accueilli  plusieurs artistes invités à livrer leur propre regard sur une œuvre choisie par eux dans les collections, ou bien encore pour une Nuit des Musées autrement ... qui a réuni sur YouTube poètes, comédiens et  musiciens autour des collections.

L’œuvre collective réalisée par les visiteurs lors de la réouverture du Musée après le premier  confinement est présentée dans l’exposition. Sur une esquisse murale grand format de Topolino,  nombreux ont été ceux qui, de mai à septembre, ont exprimé avec des mots ou un dessin leur  ressenti pendant le confinement et lors de leur retour au Musée.

Topolino travaille sur le vif principalement à l’encre et à l’aquarelle, sans dessin préparatoire ni  repentir. Depuis le mois de mai, rien n’a échappé à son regard dans lequel se reflète toute l’activité du Musée au quotidien. Près de 80 aquarelles réalisées durant cette période ont été ici réunies..